Pression des éditeurs de presse américains sur le Google Page Rank

Excellent article d'Advertising Age en prévision de la prochaine négociation entre Google et les éditeurs de presse américains qui aura lieu le 30 avril. Sur la base que les articles sources devraient être plus reconnus que les blogs, les éditeurs demanderont à Google de mettre en tête de liste des résultats de recherche le contenu professionnel des journaux.
Deux extraits décrivant l'état d'exaspération de la profession :
"Major media companies are increasingly lobbying Google to elevate their expensive professional content within the search engine's undifferentiated slush of results."
"You should not have a system," one content executive said, "where those who are essentially parasites off the true producers of content benefit disproportionately."
C'est assez consternant, ces sites d'information devraient déjà posséder une énorme présence sur les pages de résultat du fait que les blogs n'arrêtent pas d'envoyer des liens pointer sur leur page en référence. 
Si cela ne suffit pas c'est que les managers des maisons de presse ne savent pas appliquer un SEO mieux que ne sait le faire un simple blogueur. Raison de plus pour que ces entreprises embauchent de vrais blogueurs pour qu'au moins cette part du travail soit réalisée proprement.
Mais la source du différend n'est peut-être pas là.
L'idée des éditeurs pourrait être de vouloir transformer Google en méga-prescripteur, et de faire revenir le public dans leurs pages à force d'une présence systématique en tête de liste. Dans ce cas cela voudrait dire qu'une certaine qualité échappe donc aux contenus professionnels lorsqu'ils sont mis en concurrence avec du contenu amateur.
Cela me rappelle la récente histoire du logiciel propriétaire qui a perdu énormément de son avantage qualitatif lorsqu'il s'est vu concurrencé sur Internet par la production de communautés de développeurs de logiciels libres ou opensource. 
Ceci pour la simple raison qu'un développeur pouvait rencontrer un projet qui l'intéressait et que les conditions d'exercice de son talent étaient moins frustrantes que celles qu'on lui imposait dans son travail quotidien. Avoir l'occasion de faire du bel ouvrage ou de se rendre utile, de pouvoir mettre un sens sur sa production, réveille ce qu'il y a de meilleur en l'être humain.

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