Barack Obama perd l'électorat féminin

Les promesses de changement, annoncées par l'exemplarité d'un discours mémorable à Philadelphie du candidat Barack Obama, se sont étiolées. L'homme n'a pas su joindre le geste à la parole, donner substance à sa présentation extrêmement soignée d'un ancien d'Harvard.

Déjà sur ce blog, on pouvait lire l'écho de l'écran de fumée qu'annonçait la transparence informatique (Open Data et Gouvernance 2.0) sur les crédits accordés au plan de relance. Les femmes américaines, solidement ancrées dans le paysage économique, n'ont pas non plus vu arriver de changement économique.

Dans les derniers sondages commandés par le New York Times, la coalition d'électeur qui aurait porté Barack Obama au pouvoir en 2008, connaîtrait des désaffections qui profiteraient au camp républicain. Notamment, l'électorat féminin et celui des catholiques romains.

C'est cet électorat proche des réalités sociales et économiques qui marquerait son désaveu le plus direct à la politique de relance américaine, qui n'a donc pas porté de fruit sur le terrain.

Dans la presse française, on a longtemps cité les opposants incorrects à Obama comme les plus virulents, celles et ceux qui appartenaient au mouvement du Tea Party. Mais la défaite dans ces élections intermédiaires risque d'être d'une autre nature : le coeur social du pays va le désavouer pour son incompétence à produire le changement annoncé.

En effet, toujours selon le New York Times, ce revirement de l'électorat féminin en faveur du parti républicain ne s'était pas vu depuis 1982.

La raclée électorale et l'affaiblissement de son influence par la perte de la majorité dans au moins l'une des assemblées sont certaines. Le candidat va pouvoir, comme tout politique professionnel, se tourner vers sa réelection. Pas de surprise...

Sans surprise aussi, sera le verdict des médias français et européens, qui seront extrêmement gênés pour expliquer les véritables causes sociales de cette défaite annoncée.

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